MES MIMIS TEXTES

C'est toujours la même chanson que j'entends le soir lorsque, tranquillement je suis allongée sur mon lit. Ah ! La chanson ! La chanson de l'enfant, le titi Parisien, l'enfant au béret. Lorsqu'il joue, il n'y a plus de place, non plus aucune place pour le monde extérieur. C'est notre moment à nous.

Je n'aime pas coller des étiquettes, mais pour moi, cet enfant est un prodige, un virtuose. Grâce à sa chanson, sa petite musique, il sait chasser la tristesse, il sait dire au revoir aux moments de mélancolie.
Il n'a qu'un souhait, rendre les gens heureux.

Il ne parle pas beaucoup le titi Parisien, mais l'entendre jouer, l'écouter chanter est un véritable plaisir. Même le bruit de la bille roulant sur l'égoût au dehors, est étouffé par cette douce mélodie.

Et moi, toujours allongée sur mon lit, j'ai le regard ailleurs, pas dans le vide, non, mais vers un autre monde. Sensation étrange. Sensation agréable.

Je voudrais lui donner quelque chose en échange, mais rien, non rien ne sera jamais assez grand, que le bonheur qu'il me donne. Et ce soir, j'en suis certaine, le piano, résonnera toujours dans mon coeur.

Une amie est là, elle admire le cristal du château. La lune, elle vient troubler ce moment de quiétude, de son rire narquois. La nuit, ne l'entendant pas de cette oreille, fait appel à la pluie, avec leurs gros sabots elles courrent vers elle. Elles n'ont qu'un seul but, la chasser pour que mon amie soit enfin en paix. La pluie tombe et coule de plus belle, rendant encore plus beau le cristal du château. Mais, elle apporte avec elle beaucoup de dangers : elle rend fragile le magnifique chateau, les trottoirs mouillés quand à eux sont un terrible obstacle. Mais qu'importe car la nuit et la pluie ont réussi, elles ont réussi à chasser la lune et son rire narquois. En guise de remerciements mon amie offre à la nuit une feuille d'or, elle pourra s'en servir autant de fois qu'elle en a envie. La lune et son rire narquois ont peur de l'or, ceux-ci n'auront qu'à bien se tenir. Maintenant voici l'heure où la nuit, la pluie et la lune vont nous quitter. Laissant mon amie rentrer chez elle aussi, pour laisser le chateau se ressourcer avec les rayons du soleil. Mais, au loin, s'envole un dernier rire, un dernier cri, celui de la lune narquoise venue encore troubler le silence et la quiétude dans l'air du temps.

L'aube se lève sur les plaines, tout est calme, reposé. Au loin, on entend le murmure du vent, qui doucement vient eveiller cette tranquillité. Nagawyka, lui, reste là, sur sa plaine aride. Il a froid, il tente d'allumer un feu, mais en vain. Dame Nature, ne veut rien entendre de cet homme. Elle ne veut pas se voir mourir. Elle le sait, elle sait que le feu peut être bon pour l'homme, elle sait qu'il peut le réchauffer, qu'il peut lui apporter beaucoup de joie, mais elle sait aussi qu'il peut la détruire, et ça elle ne le veut pas. Elle fait appel à son amie la pluie, ainsi à tous les deux, ils seront plus forts, grâce à eux, la terre ne risque rien. Nagawyka, lui est triste, il a froid, il est désemparé, il ne sait que faire ! Les éléments sont là, tout autour de lui, ils l'observent, ils lisent toute la tristesse qu'il a dans ses yeux et sur ses épaules. Le regard froid et vide il avance. Les éléments, eux, n'en peuvent plus de le voir ainsi, ils doivent l'aider. Alors, le vent se met à souffler, chassant la pluie, mais faisant couler les cours d'eau. Il ravive le feu, ce feu de joie, ce feu qui réchauffe. Il fait tourner la terre, cette terre qui est si importante pour lui, Nagawyka, pour lui l'indien sans refuge.

Tous ensembles : l'eau, le feu la terre et lui, Nagawyka, entament une danse, une danse qui les lient, une danse qui les unient, lui l'indien et eux les éléments. Ensembles, ils dansent jusqu'à la tombée de la nuit. Nagawyka n'aura plus jamais froid, mais hélas, notre terre, elle, sera toujours en danger. Mais qu'importe, l'indien et la terre, ainsi que tous ces éléments seront pour toujours les meilleurs amis du monde et ensembles ils seront toujours plus forts que ces êtres humains destructeurs. Ne sont-ils pas beaux, là, à danser tous ensembles. Bien sûr que si, alors laissons-les danser tous ensembles, laissons-les s'endormir tous ensembles et protégeons-les tous, ils sont tous très importants pour nous, ces éléments. Et lui pauvre Nagawyka, pauvre petit indien, laissons-le grandir, sur une terre qui doit rester belle le plus longtemps possible.